Dubaï a fait un choix fort, baser son ambitieux projet de tokenisation immobilière sur XRP Ledger (XRPL) plutôt que sur Bitcoin. Ce n’est pas une lubie. C’est un choix rationnel, axé sur la vitesse, les coûts, la conformité, et l’interopérabilité. Le Dubai Land Department (DLD) et d’autres acteurs publics cherchent à construire un écosystème immobilier numérisé, efficace et juridiquement sûr. XRPL cochait toutes les cases.

XRP Ledger (XRPL), un réseau conçu pour les transactions réelles

XRP Ledger (XRPL) n’est pas un réseau de preuve de travail comme Bitcoin. Il repose sur un consensus distribué, beaucoup plus rapide et économe en énergie. Là où Bitcoin traite environ 7 transactions par seconde avec des confirmations en 10 minutes, XRPL dépasse les 1 500 TPS avec des finalités quasi-instantanées (3 à 5 secondes). C’est indispensable pour gérer un flux continu de titres immobiliers, de baux, de paiements fractionnés et de transferts entre entités réglementées.

La tokenisation immobilière à Dubaï vise à transformer chaque bien en jeton numérique, facilement négociable. XRPL permet ce type de jeton natif sans smart contracts complexes, tout en offrant une stabilité technique éprouvée depuis plus de dix ans.

Conformité et intégration juridique dès la base

XRPL a évolué avec une attention particulière portée à la réglementation. Dubaï a mis en place le Virtual Assets Regulatory Authority (VARA), l’un des régulateurs les plus avancés au monde. Pour cette institution, le choix d’un protocole compatible avec les exigences KYC, AML et d’identification numérique était crucial.

Le XRP Ledger (XRPL) intègre déjà des fonctions d’émetteurs d’actifs. En l’occurrence,  avec des autorisations spécifiques, des blacklists, et des systèmes de verrouillage d’actifs. Cela permet d’intégrer des jetons représentatifs de biens immobiliers dans un système légal sans créer d’usines à gaz juridiques. Bitcoin, à l’inverse, ne permet aucune gouvernance directe sur les actifs natifs. La tokenisation sur Bitcoin nécessiterait des couches supplémentaires, comme RSK ou Taproot Assets, moins éprouvées et plus complexes à administrer.

Interopérabilité bancaire et facilité d’intégration

XRPL dispose du protocole intégré XRP Interledger, conçu pour connecter différents registres de paiements et d’actifs. Dans une ville comme Dubaï, qui ambitionne de devenir la capitale mondiale des actifs numériques, cette capacité à faire le pont entre banques, autorités foncières et investisseurs internationaux est essentielle.

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Bitcoin reste perçu comme un actif de réserve, peu flexible. Sa lenteur, son coût et sa difficulté d’intégration avec les infrastructures financières rendent son usage peu pertinent pour des projets d’ingénierie foncière numérique à grande échelle.

Une ambition mondiale portée par un usage local

Le choix de Dubaï ne vise pas seulement à moderniser le cadastre. Il anticipe un futur où chaque villa, appartement ou immeuble de bureaux pourra être fractionné, titrisé, et échangé sur des marchés secondaires globaux. En 2025, les premiers tests pilotes devraient permettre aux investisseurs qualifiés d’acheter des parts de propriétés à Dubaï via des tokens XRPL conformes à la régulation VARA.

Cela ouvre aussi la voie à des hypothèques intelligentes, des baux automatisés, et des transferts de propriété en temps réel. Autant d’usages impossibles à réaliser nativement sur Bitcoin sans recourir à des solutions tierces ou à des wrappers coûteux.

En choisissant XRP Ledger (XRPL), Dubaï envoie un message clair

Les projets de tokenisation sérieux ne cherchent pas à surfer sur la hype des cryptomonnaies. Mais plutôt à créer des infrastructures robustes, conformes et scalables. Ce signal pourrait influencer d’autres juridictions : Singapour, Abu Dhabi, voire des États américains comme le Wyoming ou le Texas.

Ripple Labs, l’éditeur derrière XRPL, sort renforcé de cette validation étatique. Et le réseau, déjà utilisé pour des cas d’usage bancaires comme les paiements transfrontaliers, gagne ici une nouvelle légitimité dans le monde des actifs réels.

Pour conclure

Dubaï ne cherche pas un simple jeton, mais un système opérationnel, fiable et compatible avec son modèle de ville intelligente. Bitcoin n’est pas conçu pour cela. XRPL, si. Ce choix illustre la différence entre une monnaie numérique de réserve et une infrastructure programmable de services réels. Dubaï a tranché.

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