Il est possible de retirer le meilleur des pires situations qui soient. Si nul n’est prophète dans son pays, il est cependant possible d’être réprouvé sur son territoire pour être adulé dans d’autres pays. Ce cas de figure, le XRP de Ripple l’a récemment expérimenté. En proie à un procès acharné contre sa cryptomonnaie aux États-Unis, Ripple est cependant très écouté, notamment en Australie.
La bataille judiciaire entre la SEC et les arguments de Ripple
La SEC, Securities and Exchange Commission, autorité américaine de surveillance des marchés financiers, s’acharne sur Ripple depuis déjà longtemps. Assez en tout cas pour que Ripple en vienne à suspecter les membres de la commission de s’en prendre au XRP afin de favoriser d’autres cryptomonnaies sur le marché.
En effet, d’après Brad Garlinghouse, PDG de Ripple, le XRP serait le premier Altcoin du marché en terme de capitalisation si la SEC ne s’était pas mise en travers de son chemin. Ce même PDG a été jusqu’à accuser la SEC d’avoir sciemment favorisé l’ETH d’Ethereum au profit du XRP en agissant ainsi.
La SEC reproche à Ripple d’avoir levé 1,3 milliards de titres financiers frauduleusement. Cependant, la bataille judiciaire semble tourner en la faveur du XRP. En effet, les arguments de Ripple, en plus d’être pertinents, ont eu un écho retentissant, résonnant bien au-delà des États-Unis.
En quoi les arguments de Ripple ont eu une incidence sur la politique financière australienne ?
Dans le cadre de sa réglementation nationale relative aux cryptomonnaies, le sénat australien se sera abondamment inspiré des arguments apportés par l’entreprise Ripple pour ce qui concerne la vision à adopter relative aux cryptomonnaies. Ripple se veut en effet l’auteur de la théorie de l’agnostie technologique.
L’entreprise de cryptomonnaies entend par là que, pour permettre de favoriser l’émergence et la propagation des cryptomonnaies dans la sphère publique, avec l’approbation de l’État, cela doit se faire selon certaines conditions.
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L’une d’elles, en particulier, suppose qu’aucune cryptomonnaie spécifique ne doit être privilégiée par les pouvoirs publics au détriment d’aucune autre. L’agnostie technologique reviendrait alors à l’acception d’une forme de neutralité assumée des pouvoirs publics dans le cadre de la réglementation des cryptomonnaies. Ces cryptomonnaies, dès lors, se devraient d’être considérées à égalité entre elles, indépendamment de leurs caractéristiques ou bien encore de la valeur de leurs cours.
Cela n’équivaut évidemment pas à reconnaître les cryptomonnaies comme des monnaies ayant cours légal. Mais celles-ci, alors, seront traitées comme des actifs financiers à égalité entre eux.
Ce qu’implique l’influence des arguments de Ripple en Australie.
La reconnaissance des cryptomonnaies comme actifs financiers indistincts, en Australie, revêt une implication juridique particulière. Les arguments de Ripple, en influençant les sénateurs australiens, auront permis à ces derniers de reconnaître que les cryptomonnaies étaient des actifs financiers à part entière.
Aussi, l’agnostie technologique permet alors de mettre sur un pied d’égalité un actif financier classique et une cryptomonnaie. Du moins, du point de vue de la réglementation.
Cela, alors, ouvrira de nombreuses portes aux cryptomonnaies en Australie qui, en profitant de la législation, pourront être sujettes aux mêmes attributions que des actifs financiers. Ce qui, dès lors, ne contribuera qu’à banaliser leur circulation dans le circuit financier national.