Procès contre Ripple │ En décembre 2020, la Commission américaine des opérations de bourse (SEC) a engagé une procédure judiciaire contre la société Ripple Labs ainsi que ses deux dirigeants. Il leur est reproché d’avoir enfreint la loi établie par rapport aux valeurs mobilières. En effet, la SEC affirme que Ripple Labs et ses dirigeants ont illégalement vendu des jetons XRP à des investisseurs en Amérique et dans le monde. Au fil des mois, les accusations s’alourdissent et les conséquences sont drastiques pour Ripple Labs.

Ripple Labs : la genèse

En 2004, l’entreprise RipplePay met sur pied un nouveau projet : le projet Ripple. Ce projet a été pensé afin de permettre à tout le monde de créer une monnaie locale au sein de plusieurs communautés différentes. L’objectif initial n’était donc pas la création d’une cryptomonnaie.

Mais peu après la création du Bitcoin, l’équipe de RipplePay décide de créer une nouvelle société baptisée OpenCoin. L’année suivante, la société prendra le nom de Ripple Labs que nous connaissons tous aujourd’hui. Le token ripple (XRP) sera rapidement mis en place dans le but de simplifier les transferts d’argent internationaux grâce à des serveurs décentralisés.

Aujourd’hui, cette cryptomonnaie n’est plus une monnaie de paiement, mais plutôt une monnaie universelle de compensation. Elle facilite les transactions entre devises, réduisant leur coût.

Bradley Garlinghouse et Christian Larsen

Ce sont les deux dirigeants de Ripple Labs que la SEC a traduit en justice. Ils sont accusés d’avoir vendu des XRP et d’avoir maximisé cette vente en trompant les investisseurs. Ripple Labs avait déjà reçu un premier avertissement en 2012 concernant le statut de ses jetons. Bradley Garlinghouse et Christian Larsen n’ont fait qu’ignorer cette mise en garde.

Aujourd’hui, les accusations contre eux sont lourdes et un accord entre les deux parties semble impossible. En effet, les deux dirigeants auraient empoché 600 millions de dollars pendant que Ripple Labs a encaissé 1,3 milliard de dollars lors d’une vente non déclarée d’XRP. Et pour avoir accès à cette petite fortune, la SEC affirme qu’ils ont trompé les investisseurs. Elle complète donc sa plainte le 18 février 2021 en indiquant que « Bradley Garlinghouse et Christian Larsen ont enfreint la loi sur les valeurs mobilières à partir de 2013 au travers de la vente de XRP ».

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Le 22 février dernier, une première audience s’est tenue devant la justice. Les deux parties étaient présentes, chacune prenant le soin de détailler ses arguments. Pendant que la SEC persiste à défendre son opinion selon laquelle le jeton XRP est bel et bien une action de la société Ripple elle-même, Ripple, quant à elle, demande à avoir accès aux discussions internes de la SEC concernant le XRP. Rappelons que cette première partie du procès sera échelonnée jusqu’au mois d’aout.

Les conséquences

Malgré les récentes déclarations de Brad Garlinghouse, les cours du XRP sont en chute libre. En termes de capitalisation boursière, ce jeton occupe la 5e place du classement. Une baisse hebdomadaire de 12 % a été enregistrée et le prix est toujours entrain de diminuer.

MoneyGram a également suspendu toutes ses transactions effectuées sur la plateforme Ripple.

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